Filière CSR de traitement des déchets : attention danger

Filière CSR de traitement des déchets : attention danger

A Montpellier, la Métropole envisage la création d’une filière CSR (Combustibles Solides de Récupération) de traitements de déchets.
Bien que ne dépendant pas de Sète, ce projet devrait susciter l’intérêt et l’interrogation pour les sétois.
En effet, il comporte de nombreuses failles et présente des risques pour la santé à long terme. Il favorise la polution, décourage le tri et le recyclage, et peut même occasionner des graves problèmes financiers.

Une réaction urgente semble s’imposer de la part des citoyens et des pouvoirs publics. Voici pourquoi.

Une urgence à réagir pour le territoire entre Sète et Lunel.

Le projet de création d’une filière CSR sera présenté le 19 mars prochain au Conseil de Montpellier Métropôle (31 communes), et voté le 2 avril suivant.
Ensuite, il deviendra très difficile de faire machine arrière, sur un projet qui va engager la Métropole de Montpellier pendant des dizaines d’années.
François Vasquez, vice-président EELV de Montpellier Métropôle, s’oppose vigoureusement à ce projet. Il est soutenu par les militant(e)s écologistes.

 


Principe de fonctionnement de la filière CSR

La filière CSR fonctionne de la manière suivante :

1) Un Tri-Mécano-Biologique (TMB) trie les ordures ménagères résiduelles, celles récupérées dans les poubelles « grises ». Ce mode de gestion automatisé des déchets est l’opposé d’un tri à la source, beaucoup plus efficace et écologique. Sur une quantité de 135 000 tonnes d’ordures ménagères (soit la quantité annuelle d’ordures ménagères de Montpellier Métropôle à peu près), le TMB produit seulement 35 000 tonnes de CSR (Combustibles Solides de Récupération) et laisse 100 000 tonnes de déchets résiduels qu’il faut enfouir quelque part.

2) Les CSR se présentent sous la forme de granules qui peuvent ensuite être incinérés à très haute température. Mais leur composition n’est pas exempte de matières dangereuses, tels des plastiques, qui seront brulés en renvoyant dans l’atmosphère des composants chimiques dangereux.


Pourquoi nous écologistes sommes contre cette filière CSR

Parce qu’elle se situe à l’opposé de la stratégie zéro déchets prônée par les écologistes, fondée sur des pratiques rigoureuses de tri des déchets à la source, de récupération des déchets organiques (compost), de recyclage des papiers, cartons, plastiques, verres, …), de tarification incitative.

Au contraire, la filière CSR a besoin pour fonctionner d’une grande quantité de déchets en entrée, de l’ordre d’au moins 100 000 tonnes / an, il n’est pas rentable pour la filière CSR d’opérer un tri des déchets à la source.
On dissuade donc les citoyens et entreprises de faire le tri sélectif : un comble !

– Parce qu’elle présente de graves problèmes de santé publique.
L’incinération des CSR produits des polluants dangereux (résidus d’épuration des fumées d’incinération des ordures ménagères (REFIOM) très toxiques, mâchefer, …) susceptibles de se propager sur de grands territoires.
Et donc de polluer bien au delà de la métropole Montpeliéraine, jusqu’à Sète ou Lunel, voire au delà.

– Parce qu’elle est très onéreuse.
Les budgets d’investissement et de fonctionnement pluriannuels se chiffrent en centaines de millions d’euros, qui pourraient mener la métropôle de Montpellier à la faillite. Le fonctionnement sera grevé par des taxes considérables, notamment la Taxe Générale sur les Activités Polluantes (TGAP).

– Parce qu’il existe des solutions de mutualisation à l’échelle du territoire.
Les usines de traitement des déchets sont coûteuses.Or, les villes de Sète et Lunel ont déjà investit toutes les deux dans la construction d’un incinérateur classique de capacité 50 000 tonnes / an, (à distinguer des incinérateurs CSR).

Si l’ensemble du territoire Lunel – Montpellier – Sète s’oriente dans une stratégie zéro déchets, avec un tri à la source de plus en plus efficace, le volume de déchets résiduels à incinérer
diminuera dans les années qui viennent. Ce qui veut dire que les incinérateurs de Sète et Lunel devraient être en mesure de traiter les déchets incinérables de Montpellier.

Montpellier pourrait de son côté mettre son usine de compostage et de méthanisation, au service des biodéchets qui proviendraient de tout le territoire Lunel – Montpellier – Sète , avec un bénéfice économique et environnemental important.

 

Sète et Montpellier ont récemment fait acte de candidature commune pour la Culture (Ville européenne de l’année).
Pourquoi devraient-elles travailler séparément dans le domaine du traitement des déchets et de la pollution ?

Pourquoi Sète et Lunel devraient elles payer, en termes de santé et de pollution de l’air, un choix aberrant fait à Montpellier ?

Pourquoi ne pas mutualiser les équipements très couteux déjà actifs sur ces trois territoires ?

Pour le profit de quel lobby industriel ?

 

 

Nous invitons tous les sétois à se mobiliser contre ce projet de filière CSR lors des réunions publiques prévues d’ici fin mars.

Nous invitons tous les citoyens et associations de nos trois territoires (Sète, Montpellier, Lunel) à contacter les maires des communes de la métropole de Montpellier pour que ce vote soit négatif et rejette ce projet dangereux et inutile.

 

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