On qualifie souvent Sète d’ile singulière.

Il est vrai que la ville possède des atouts particuliers, notamment d’un point de vue naturel.
Sa situation exceptionnelle, entre la mer et l’étang, lui donne un attrait important aux yeux de tous.

Mais de cette situation nait aussi une grande fragilité.
Sète est plus exposée que d’autres à différentes crises :

  • Crise climatique, car tout changement en ce domaine rejaillit inévitablement sur les habitants, l’activité économique et la ville elle même.
  • Crise économique, car de son histoire et de sa situation, Sète s’est habituée à vivre avec une économie quasi monopolistique : celle du tourisme, et du commerce qui lui est associé.
  • Crise démographique, car l’attrait touristique, renforcé par une politique encourageant la spéculation immobilière, a vidé la ville de ses forces vives.
    La population jeune et active est peu à peu remplacée par des retraités inactifs et plus aisés (18.000 habitants de moins de 45 ans, mais 25.000 de plus de 45 ans).

On pourrait s’attendre, surtout après la crise du Covid19 qui a renforcé cette fragilité, à une prise de conscience.
Il n’en est rien pour le moment.
La ville fonce vers l’avenir sans changer fondamentalement les bases de sa politique et de son développement : Tourisme, Spéculation Immobilière.

D’où des difficultés croissantes pour les plus démunis, et un manque de perspectives motivantes pour les jeunes.

Avant la crise du Covid19, le taux de pauvreté à Sète était déjà de 24%, chiffre énorme, bien supérieur aux moyennes nationale, régionales et départementales.
Et les chiffres de l’après crise seront sans doute bien plus élevés.
L’ile est devenue singulière dans sa pauvreté et ses inégalités aussi.

De plus, la répartition des richesses cache des disparités flagrantes.
40% des plus jeunes sont déjà sous le seuil de pauvreté, 12% des plus de 75 ans souffrent également de pauvreté.

Si l’on raisonne par quartiers, la ville est tout aussi divisée et contrastée.
Selon L’INSEE, la partie nord accueille les familles les plus défavorisées, les personnes en recherche d’emploi, et les revenus les plus faibles.
Au sud, en front de mer, on trouve plutôt des couples ou célibataires plus aisés et plus âgés.
Ce découpage qui se renforce au fil du temps crée des tensions qui ne pourront que s’exacerber.

Dans cette ville de pêcheurs, il est temps de renouer avec la solidarité ancestrale. Il faut rejeter les égoïsmes et l’individualisme liés souvent au capitalisme libéral, et voir plus loin.

L’écologie politique a cet objectif. Elle a pour objectif de répartir plus également les richesses et les ressources.
Elle agit sur le long terme, en privilégiant la qualité de vie de chaque habitant, quel que soit sa richesse.
Elle crée de l’activité pérenne et utile, du commerce de proximité, de la création d’entreprises respectueuse des ressources naturelles et de la biodiversité.

Penser une nouvelle ville, et la mettre en œuvre, c’est à la portée de chacun d’entre nous pour que chacun y trouve sa place.
Cela passera inévitablement par des changements importants, mais chacun a le choix : changer de cap, ou foncer tête baissée vers d’autres crises bien plus destructrices.

Nous vous invitons à faire ce changement de cap avec nous.