Sète : les dysfonctionnements récurrents des TER

TER Sète dysfonctionnement SNCF

Des TER qui arrivent déjà pleins, dans lesquels on ne peut pas monter, des billets vendus pour des TER qui n’existent pas, des TER qui sont intégralement supprimés sans explication… Les usagers sétois (et régionaux) subissent ces dernières semaines de nombreux désagréments dont la SNCF semble responsable, mais qu’elle n’explicite pas. 

3 week-end de Septembre consécutifs, 3 dysfonctionnements des TER, pour des raisons différentes.
Ces dysfonctionnements impactent beaucoup les Sétoise et les Sétois.
Ils sont l’illustration d’autres dysfonctionnements réguliers, sur cette ligne qui relie Port-Bou à Avignon.

Quelques faits constatés ces 3 dernières semaines :

  • 24-26 septembre :
    Depuis hier après-midi, la majeure partie des TER ont subitement disparu des radars. Les billets ne sont plus achetables sur le site oui.sncf, et les trains sont annoncés comme supprimés. C’est notamment le cas entre Sète et Montpellier.
  • 17-19 septembre :
    Le week-end précédent, la situation était identique le vendredi et samedi. les TER étaient annoncés comme supprimés. Mais le dimanche matin, les billets réapparaissaient subitement en vente, sans mention d’aucune restriction particulière.
    De nombreuses personnes les achetaient, montaient dans les trains… et se retrouvaient bloquées au milieu du parcours, la ligne étant en fait coupée à Lunel !
    Ainsi, Laurent Hercé, élu EELV de Sète, passait 6 heures dans le train et le Bus de substitution, pour finalement se retrouver à Nîmes où il n’avait pas prévu de se rendre (sa destination initiale, Tarascon, étant hors de portée dans les délais impartis).
    Pour couronner le tout, ce même dimanche au soir, le TER qui revenait de Lunel s’arrêtait lui-même à Montpellier, sans jamais repartir. Au bout de 45 mn d’attente, la SNCF demandait aux passagers de quitter le train et de se diriger vers un autre.
  • 12 septembre : Il y a deux semaines, c’était un autre problème, tout aussi gênant : le TER partant de Sète à 13h15 était réduit à une seule rame, évidemment bondée, et les passagers dont Laurent Hercé (avec son vélo) ne parvenaient pas à monter dans le train. Entre autres, une brave dame restait ainsi sur le quai avec ses valises, et manquait son TGV en correspondance.
    Le même soir, revenant de Tarascon, il était impossible de nouveau de monter dans le TER retour. Une seule rame bondée comme le midi, alors pourtant que ce train venait seulement de démarrer d’Avignon, son point de départ.

3 week-ends, 3 illustrations de problèmes inexpliqués et récurrents. Et l’on pourrait ainsi accumuler les dysfonctionnements, semaines après semaines.

Avec toujours les même constatations :

  • Une communication très déficiente. Très peu d’informations sont données, elles sont souvent très tardives voire absentes, et parfois contradictoires ou fausses.
  • Un manque criant de moyens mis en œuvre : on ne devrait pas voir circuler lors de week-ends d’été (ensoleillés qui plus est), des rames réduites à 3 VOITURES sur une ligne port-Bou Avignon qui dessert près d’UN MILLION de passagers potentiels. Ces rames sont prises d’assaut, et parfois pleines dès la gare de départ.
  • Un site de réservation (oui.sncf) qui fait la part belle au marketing (vente d’assurances, de locations de voitures, d’hébergement en Hôtels…) et qui n’est même pas capable de donner les informations correctes, y compris en cas d’impondérables. Ce site SNCF n’est pas conçu pour le public, mais pour la rentabilité maximale.
  • Le personnel en gare et en rame est réduit au strict minimum, par d’implacables contraintes budgétaires. Il est souvent impossible de trouver un agent en gare le dimanche. Constatation de Laurent Hercé : plus d’un voyage sur deux en TER se fait sans aucun contrôle des billets (ni des pass sanitaires).

Au moment où l’on fête les 40 ans du TGV, EELV Sète tient à rappeler que le train est le fer de lance de la mobilité douce.
Il est un instrument prioritaire de la lutte contre le réchauffement climatique.
La desserte des lignes et des villes par les TER doit faire l’objet de toutes les attentions, et d’investissements massifs.

Beaucoup trop d’importance est donnée aux lignes à grande vitesse, qui monopolisent les budgets au détriment des dessertes quotidiennes et pour les usagers locaux.

Qu’en sera il, par exemple, ici à Sète, lors de la mise en place d’une LGV ? Quel sort sera réservé aux usagers locaux des TER, déjà bien délaissés ?

Face à cette situation et à ces dysfonctionnements répétés, le groupe EELV Sète demande à la SNCF de s’expliquer, et d’apporter des réponses.

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